mercredi 4 juin 2008

soyons fous
soyons nous
soyons feutre
soyons neutre

RM

l'hermétisme

L'Hermétisme part d'un constat : l'art est par essence indéfinissable et le sentiment esthétique indescriptible . Le sentiment de solitude qui est le lot du poète ne doit pas mener à l'enfermement de l'art sur lui même, le fait que la création ne réponde à aucune vérité ne doit pas poser de problèmes, les créateurs se retrouvent dans un même élan, dans un même regard, dans une même lecture qui nécessitent la pudeur et le silence, la création à lieu à chaque étape de la vie de l'oeuvre et surtout dans sa réception . Cette réception de l'oeuvre est une nouvelle création, renouvelée à chaque regard par chaque spectateur, l'hermétisme s'occupe de cette partie de l'art, ce silence intérieur qui accompagne la contemplation, ce vide créé par le sentiment esthétique qui n'appelle ni commentaires ni exégèse mais une introspection . La réalité de l'art est une sur-réalité où nous percevons la Vérité dans son immense incarnation, dans son être dionysiaque . Le jugement de valeur ne vaut rien, la création est infinie et ne peut être comprise, l'hermétisme souhaite obéir en même temps à la nécessité et à la contingence, accepter l'indicible et l'absurde . Le sens qui nait du sentiment esthétique n'est pas un sens logique et descriptible, il nait du plus profond de chaque être et même, dans son absolu du plus profond de l'être lui même . C'est cet absolu que nous cherchons, l'inexistant qui s'incarne, qui se voit, le gouffre de l'être . Il semble que tous les artistes se sentent mal dans leur époque et croient voir un art fade et enkilosé, c'est pourquoi nous nous déclarons hermétiques car nous constatons l'hermétisme de latent de l'art et demandons aux artistes de l'accepter . L'art doit descendre dans la rue, s'adresser à tous les hommes, sortir des codes et des expressions apprises . Nous gagnons à créer, nous gagnons à répondre aux pulsions qui nous poussent vers un accomplissement de ce que nous sommes . La création doit faire sourdre le sens dans l'infini du réel .

RM

dimanche 1 juin 2008

ce matin

le temps était incertain
et les brumes se dissipant
nous avons vu le soleil
et le temps passant
nous avons fait des merveilles
le temps qui passe
est notre berceau
loin des illusions divines
de nos coeurs asserrés