mardi 9 juin 2009

concentration

Depuis les autres étonnés et leurs bouches béantes
Nous sommes aujourd'hui à l'aube

Car le trop plein de nos vies s'en est allé
Comme une bête féroce rassasiée de sang et de lueurs

Quand au temps nouveaux sont sacrifiées les impatients
et les fleurs de l'âme joviale et amusée

Nous nous levons
Dans un nuage de poussière où rien ne transparait

Et face à la terre, encore
Nos mains jointes vers l'obscurité

Depuis toujours, déjà, et enfin
depuis l'aurore qui vit naitre les dieux

Et qui ne s'en n'est pas relevée
Seulement aux orages, divines colères
de l'atmosphère

Puissance du temps et des yeux posés sur l'inconnu

Prêtrise de sacrements devenus faux et piétinés
Du rêve de l'autre qui s'enfuit

Et de ces devant nous, de ces "cogito"

Points virgules !

en anacrouse et pour ce soir encore
Aux foyers de notre histoire qui se déploie

Pour soi la ponctuation, manger sans laisser de restes

et s'en ravir encore rien qu'à y penser
Se nourrir de mots décharnés, osseux et translucides

Pour qu'ils reviennent à nous,

A l'homme du nouveau monde

à ceux du temps passé trop vite

pour les prières qui furent exaucées



Amen



RM

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