Depuis les autres étonnés et leurs bouches béantes
Nous sommes aujourd'hui à l'aube
Car le trop plein de nos vies s'en est allé
Comme une bête féroce rassasiée de sang et de lueurs
Quand au temps nouveaux sont sacrifiées les impatients
et les fleurs de l'âme joviale et amusée
Nous nous levons
Dans un nuage de poussière où rien ne transparait
Et face à la terre, encore
Nos mains jointes vers l'obscurité
Depuis toujours, déjà, et enfin
depuis l'aurore qui vit naitre les dieux
Et qui ne s'en n'est pas relevée
Seulement aux orages, divines colères
de l'atmosphère
Puissance du temps et des yeux posés sur l'inconnu
Prêtrise de sacrements devenus faux et piétinés
Du rêve de l'autre qui s'enfuit
Et de ces devant nous, de ces "cogito"
Points virgules !
en anacrouse et pour ce soir encore
Aux foyers de notre histoire qui se déploie
Pour soi la ponctuation, manger sans laisser de restes
et s'en ravir encore rien qu'à y penser
Se nourrir de mots décharnés, osseux et translucides
Pour qu'ils reviennent à nous,
A l'homme du nouveau monde
à ceux du temps passé trop vite
pour les prières qui furent exaucées
Amen
RM
mardi 9 juin 2009
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