mardi 26 janvier 2010

J'y suis j'y reste

Bien que tout soit lié et qu'au fond rien n'aie d'importance
J'y suis j'y reste

Et basta

Faut pas rêver, faut pas s'en faire,

et basta

j'y suis j'y reste
Bien que tout soit biais et qu'au fond rien ne soit tordu !



RM

sensiblement

Et sans rien y voir
tout se passe.

le temps coule dans mes veines
Ce temps qui arpente la chair

Et sans rien y voir

tout devient

Rien



RM

samedi 23 janvier 2010

je suis, j'étais

et je serais

car et comment

pour cela qui

et quoi d'autre ?

j'avoue, je me rétracte

et décontracte

j'expie, j'expire,

j'exhale

j'exactement

surement

je suis j'étais je serais







RM

mercredi 20 janvier 2010

souvenir

je pêchais au bord d'un lac,
je ne voyais rien ni personne.

et de cette solitude je faisais feu

et le vent et les arbres me racontaient leurs aventures

Je ne pêchais rien,
je ne voulais qu'y être

et le lac lui-même me disait :
"pourquoi as-tu besoin de cette occupation ?"

Je n'ai su que lui répondre.
J'ai alors pose ma ligne,

je me suis allonge,

et la conversation s'est animée.
Sans la moindre coquille.

Le vent m'a dis :
"je ne sais pas chanter,
mais quand les arbres avec moi discutent,
nos voix s'unissent,
et notre chant se fait vrai"

Ainsi durant un temps
je me trouvais vivant

Ainsi mon coeur avide
s'est emplit de son vide

Ainsi j'ai pu crier
sans en être jugé.





RM

lundi 18 janvier 2010

partir

partir quand le feu aux poudres

pour oublier que l'on tremblait

sans une arme sous la main

mais plein, de nos frayeurs

nous reviendrons toujours

n'ayant rien entendu

ni rien trouve.

Partir

pour savoir qu'on se trompait

et tricher un peu

pleins de nos peurs

tricher encore

partir






RM

dimanche 17 janvier 2010

l'ennui

Createur et salvateur,
enivrant et degoutant

que de temps,
tant,

et l'ennui

puis encore cela
et ceci

une autre galaxie se leve
depuis qu'enfin l'autre s'eveille

et que nos corps emmascules
quittent leurs masques eplores


encore un effort
et l'ennui mort
sera

et l'autre, lui
pourra danser

et perdre ce poid
qu'est sa foi.




RM

mercredi 13 janvier 2010

nothing never happends

Ce serait trop beau

ce serait trop vrai

ce ne serais qu'un voile de plus

qui serait de trop

dimanche 13 décembre 2009

mardi 7 juillet 2009

traduction

point de langage sans adduction
du sens absent des traductions

mais sur des signes absolus
du coin de nos petites rues

pour faire un monde et s'y tromper
à l'aube des temps reculés

Monsieur Martin est adultère
sans s'étoiler et défaire

ni propre à être ni à périr
ne penser que par la dérive
et l'autre banc des directions
de nos infimes traductions


troublera-t-on les atmosphères ?
par nos tribulations perdues
qui se démènent par vertu
à démembrer nos saints hivers


traduire entre autres les antres
du tropisme
et de l'atomisme triomphant

les chants en translations
de l'un à l'autre rubicond

du martinage évertué
et de l'atroce négation



RM

mercredi 1 juillet 2009

attention

c'est la verte saison,
Toutes les fleurs donnent leur parfums intimes
aux hommes de passage

et les fenêtres ouvertes
donnent d'autres vues
sur les canaux

Nos canons, pointés
seront différés

sous nos vies incrédules
d'âme qui capitule

Nous rendons les armes
ô verte saison
nous cédons au charme
de l'apparition

sur nos peaux avides
de ces chauds rayons
pour nos corps lucides
couverts de haillons



RM

lundi 29 juin 2009

cri

haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

mercredi 24 juin 2009

mic mac

mic au matins
mac au soirs

et mic mac moc tibodop

micmicmic licolic mic mac moc

dipocap
mic mac
mic
mac



RM (web-rider)

mardi 23 juin 2009

poussoir

Sous nos trêves

les miroirs entravés de la mémoire
se dessinent en volumes
comme une mer déchainée,
qui fracasse nos navires
impropres à défier les vagues
du voyage intime

soudainement élevées et retombée
sous nos pieds,
aux niveaux des terrains vagues
de la vaste terre

poussées nos vogues,
sur le filin du souvenir
à toujours s'en croire

d'ailleurs.


modifiez les messages
dans les boudoirs


pour ceci en nous-même
qui se trompe volontiers
et se refait les histoires

sous le voile des poussoirs




RM

lundi 22 juin 2009

l'art et la matière

En Art, l'on manipule.
Une Matière

Ne régler que la température
pour le subtil et l'épais
tenir en ses mains

le choix

et voir s'ouvrir
Les boutons


d'autres matières sont à conquérir
dans une dimension


de l'art pour mentir
sans soustraire



et se vider, partir

être ivre d'enfer

Ivre d'art

et de Matière.



RM

dimanche 21 juin 2009

combles

Sous les toits de l'avenir,
En tas,

Nos chimères poussiéreuses

Vite assemblées sur une partie du rien
Devant nos décrépitudes niées

Ha, que de héros mis au rebut
Que de vie embrumées par les mystères
Du vrai et du beau !

Nions encore notre nature,
La nature, l'homme
Et ses trop pleins d'existence

D'autres sacrifices seront accomplis
Sans la moindre volonté de nuire
Ou de créer

D'autres sacrifiés,
Pour ce qu'ils n'ont pas voulu
De leur corps.


Prendre à revers nos inconditions
Revenir, à l'ennemi premier

Et le détruire, l'écraser
Et l'annuler.



RM

vendredi 19 juin 2009

troubles

Facéties de l'espace, vendues au rabais
piétinées comme un champs de bataille
autres hypocrites, autres alcools

et le temps se trouble

comme un matin de blancheurs
Et de virginité aveugles

Q'est-ce à faire, et que dire encore
Se vautrer, pour peu que fleurissent
les odeurs de l'univers

Sombres nuits, où l'on se cache
Contre les arbres fols
Des voies lactées


lumière et fumée
lointaines irruptions

et volontés

et translations



RM

vendredi 12 juin 2009

crac

une face cachée et l'autre traquée
par de somptueux mystères

et toutes deux poussées dans les abîmes de l'être
devant Dieu et contre les murs adossées

les faces du monde s'emplissent de regards

Et tout travaille à la disparition
de l'homme libre

dans nos mondes d'égalités et d'identité
qui se servent parmi l'immensité
du peut de temps qu'ont les autres.

Point ici d'abcès à crever
mais des baudruches lamentables
comme des jeux d'enfants

une face pour l'autre, et une pour le ciel,
pour qu'enfin jaillissent les cerfs-volants de nos cerveaux
et qu'ils fassent en ritournelles ce que nos corps refusent

les pieds sur l'arrête de l'existence,
et le visage aux cieux offert

une face pour la tristesse
et l'autre pour l'univers


RM

jeudi 11 juin 2009

trop plein

Et derrière, et devant, les enfants s'agitent
et appellent leur mère

ha, monde divin, divins cœurs
herbes qui survivent aux temps d'orage
et pierres somptueuses

Protéger l'espace qui nous est dû
se faire au creux des étoiles
une place en satin

ha monde divin, divin soleil

s'engaillardir face au ciel
devant l'antre des voleurs
au long des chemins

ha monde divin, divine lumière

Dans la nuit qui se dépose
comme une douceur d'amants
sur le trop plein de l'être

et derrière, et devant,
les enfants s'agitent
et appellent leur mère




RM

table

rasée

par le vent et la foudre

dans les creusets de la forme

et pour crever l'abcès
sur les aurores d'un "ad libitum"

table de repas enivrants, surplombée des regards croisés
comme des livres à peine fermés

nos tables de poussière
traquées par l'enfin et le déjà

prises dans des tempêtes de nerfs
et de vin.

nos lois de papier !

sur nos tables vierges


rasées

comme un sacerdoce
à l'éternité

toutes les tables
et celle ici-même

et celle ailleurs
et celles autrefois


rases



RM

mardi 9 juin 2009

concentration

Depuis les autres étonnés et leurs bouches béantes
Nous sommes aujourd'hui à l'aube

Car le trop plein de nos vies s'en est allé
Comme une bête féroce rassasiée de sang et de lueurs

Quand au temps nouveaux sont sacrifiées les impatients
et les fleurs de l'âme joviale et amusée

Nous nous levons
Dans un nuage de poussière où rien ne transparait

Et face à la terre, encore
Nos mains jointes vers l'obscurité

Depuis toujours, déjà, et enfin
depuis l'aurore qui vit naitre les dieux

Et qui ne s'en n'est pas relevée
Seulement aux orages, divines colères
de l'atmosphère

Puissance du temps et des yeux posés sur l'inconnu

Prêtrise de sacrements devenus faux et piétinés
Du rêve de l'autre qui s'enfuit

Et de ces devant nous, de ces "cogito"

Points virgules !

en anacrouse et pour ce soir encore
Aux foyers de notre histoire qui se déploie

Pour soi la ponctuation, manger sans laisser de restes

et s'en ravir encore rien qu'à y penser
Se nourrir de mots décharnés, osseux et translucides

Pour qu'ils reviennent à nous,

A l'homme du nouveau monde

à ceux du temps passé trop vite

pour les prières qui furent exaucées



Amen



RM